Chers galériens,
Chères galériennes
Encore un samedi, comme seul notre petit port de l'Estaque sait les produire. Le soleil se réjouissait de nous voir prendre place à bord de notre barque où pour l'occasion nous nous étions tous rejoint.
Eole nous fît une allée d'honneur, soufflant une légère brise en direction du large en nous invitant à la fête. Le ciel était bleu azur, la mer limpide, le cœur des rameurs légers. Le printemps devant bientôt se lever, chacun de nous en sentait les prémisses de intérieur. Les frissons nous parcouraient la peau sans que l'on sache quand et où nous le verrions.
La barque filait à bonne allure, quand un super tanker nous interdit le cap. Nous l'évitâmes in extremis grâce au coup de barre magique de notre capitaine et nous continuâmes à glisser sur l'eau comme aucun «parole de goélands», aucunes embarcations humaines avaient été vues.
Un autre mastodonte des mers ! Rageant, Alain décida de prendre sur bâbord pour ne pas lui faire trop de houle. Combien de géants des mers notre capitaine avait t il vu couler, nul ne le sait, lui même ne les comptaient plus. Après un virage vigoureusement contrôlé devant le port de Niolon, nous repartîmes à notre rythme, creusant pour l'occasion une vague géante que seule la digne sut arrêter.
Nous étions bien, chaud, mais Alain prudent ne voulant pas perforer ces monstres, prit la juste décision de suivre la côte. C'est là que tout les pécheurs du dimanche furent copieusement arrosés, ne comprenant pas la lame argentée d'une flèche féerique qu'avait notre yole dans la lueur du soleil.
Par une force aussi incompréhensible, qu'insaisissable, notre bateau était a vingt centimètres au dessus de l'eau c'était, inexplicable, énigmatique, obscur à la fois ….
« Ho le Tchoa ! grouille toi ! on Embarque, on est pas ici pour dormir » tonitrua le capitaine ! ouvrant un œil dans la douce chaleur du soleil, je compris …..
Départ des bateaux à 9H15,
Fraternellement
Le Tchoa